Le tracé

Archéologie du tracé de la ligne à grande vitesse Tours - Bordeaux

Le projet de ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux (Sud-Europe-Atlantique), sous la maîtrise d'ouvrage de SNCF Réseau et de son concessionnaire Liséa, consiste à réaliser une ligne nouvelle entre Saint-Avertin (au sud de Tours, en Indre-et-Loire) et Ambarès-et-Lagrave (au nord de Bordeaux, en Gironde). Cette ligne nouvelle est composée de l'infrastructure à grande vitesse proprement dite sur 302 km et de 40 km de raccordement aux lignes ferroviaires plus anciennes. Elle traverse le Centre-Val de Loire et le nord de la Nouvelle Aquitaine, et, plus particulièrement, les départements de l'Indre-et-Loire, de la Vienne, des Deux-Sèvres, de la Charente, de la Charente-Maritime et de la Gironde.  

Le secteur géographique traversé s'étend sur les deux grands bassins sédimentaires que sont le Bassin parisien, au nord, et le Bassin aquitain, au sud, séparés par un bombement du substrat connu sous le nom de Seuil du Poitou. Zone de transition entre les deux Bassins, le Seuil du Poitou relie en outre le Massif armoricain, au nord-ouest, et le Massif central, au sud-est. Le Seuil du Poitou, ainsi que les vallées de la Creuse et de la Vienne, marquent une limite géographique, géopolitique et culturelle que les découvertes archéologiques effectuées sur la LGV éclairent d'un nouvel éclat.

De septembre 2009 à octobre 2013, les archéologues ont pu explorer presque l'intégralité du tracé de la ligne à grande vitesse. Plus de 3 000 ha ont ainsi été diagnostiqués et plus de 350 sites, ou indices de sites (certains sites sont en effet plus fugaces), ont été mis au jour, du Paléolithique à la période moderne. Au total, 49 opérations de fouilles ont été réalisées par différents opérateurs, publics et privés. Nous présentons, dans cet atlas, les principaux résultats des opérations menées par l’Inrap.