La ville
Orléans, 40 ans d’archéologie préventive
Orléans, située au point le plus septentrional du cours de la Loire, connaît une occupation humaine dès le Paléolithique inférieur (-300 000 à -100 000 ans). Mais c’est depuis la fin du second âge du Fer (de -200 jusqu’à la conquête romaine de la Gaule, en -51) qu’elle est occupée de façon pérenne.
Oppidum des Carnutes (tribu gauloise occupant le Loiret), chef-lieu de Cité et évêché au IVe siècle, capitale de royaume à l’époque mérovingienne, résidence royale des premiers Capétiens, la ville a connu des épisodes mouvementés : la révolte contre les marchands romains durant la guerre des Gaules, le siège d’Attila au Ve siècle, les invasions normandes au IXe, les attaques anglaises puis la délivrance de la ville par Jeanne d’Arc au début du XVe siècle, l’insurrection et le massacre des protestants au XVIe siècle…
De la métallurgie gauloise aux industries modernes (sucreries, vinaigreries, moutarderies), de la marine de Loire aux entreprises contemporaines de cosmétiques, Orléans est riche de plus de vingt-trois siècles d’activités humaines.
Dès le XVIIIe siècle, les sociétés savantes d’Orléans ont prêté attention aux aménagements réalisés dans la ville pour observer les traces de son passé. Depuis 1969, ces recherches sont confiées à des professionnels, qui les conduisent dans une perspective d’étude globale de la ville et de son territoire. Ils interviennent en amont des travaux accompagnant le développement urbain pour tirer du sol les informations avant leur destruction. C'est ce qu'on appelle l’archéologie préventive.
À Orléans, trois organismes publics coordonnent leurs équipes aussi bien sur le terrain que pour la mise en place d’actions de diffusion des connaissances. Il s’agit de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles, créée en 1977), du Samo (Service archéologique municipal d’Orléans, créé en 1992) et de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives ; créé en 2002, il succède à l’Afan (Association pour les fouilles archéologiques nationales ).
Au travers d’expositions, de publications, mais également de visites de sites et de conférences, les archéologues orléanais, quelle que soit leur institution de rattachement, ont à cœur de livrer au public les résultats de leurs travaux. Cet Atlas archéologique en est le reflet. Bonne visite !