Synthèse par périodes

La Protohistoire

La Tène (second âge du Fer, 480-50 avant notre ère)

Le site d’Orléans a livré les traces d’une fréquentation régulière depuis la Préhistoire, mais c’est seulement au cours de la Protohistoire, plus précisément dans le courant du second âge du Fer, qu'une agglomération pérenne apparaît et se structure.  

L'importance de l'artisanat du fer

Au milieu du IIe siècle avant notre ère, des constructions en matériaux périssables (bois et terre) s'organisent autour de rues. Ce bâti semble principalement tourné vers l’artisanat du métal (voir le site « Îlot de la Charpenterie » ). Le demi-siècle suivant le voit se densifier, tandis que la trame urbaine se fige. 
Jusqu’au début de notre ère, de nombreux vestiges liés à l’artisanat laissent penser que la ville était en quelque sorte spécialisée dans la métallurgie. Des productions disparates, telles des pièces longues en fer (armes ou pièces de charronnerie ?) et des objets composites en fer et en bronze, un atelier monétaire et un atelier d'orfèvre (voir le site « Place du Châtelet » ), ont ainsi pu être identifiés. 

De 30 à… 130 hectares !

La superficie couverte par l’agglomération gauloise varie de 30 à 130 hectares selon les estimations des différents chercheurs, ce qui démontre l’incertitude qui pèse encore sur nos connaissances pour une période aussi ancienne !
Aucune découverte archéologique n’indique si la ville était close ou non à cette période. À propos d’Orléans, appelée alors Cenabum, César note dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules qu’il en « incendie les portes ». Cela incite à imaginer, au moment de la conquête au moins (milieu du Ier siècle avant notre ère), une agglomération protégée par un rempart. Mais on ignore tout de ce dernier, qu’il s’agisse de son tracé ou de sa structure. 
Différentes hypothèses commencent toutefois à voir le jour (voir le site « Place du Châtelet » ), et des moyens sont actuellement mis en œuvre pour essayer de documenter ce pan de la recherche, qui concerne en fait toutes les villes de la fin de l’âge du Fer.
Sébastien Jesset, Pascal Joyeux et Thierry Massat