Les opérations archéologiques réalisées sur la ligne à grande vitesse ont permis de mettre au jour plus d’une vingtaine d’enclos circulaires fossoyés.

Souvent implantés sur des versants ou en sommet de plateau, ils présentent des diamètres variés, de 7 m à Vouharte ou à Roullet-Saint-Estèphe, jusqu’à 20 m à Saint-Genis-d'Hiersac. Quelques-uns présentent des fossés interrompus, comme ceux mis au jour aux Basses Landes ou à la Croix de Bois, à Poitiers.

Certains, comme à La Grande Faye à Vouharte, sont regroupés. À Roullet-Saint-Estèphe, enclos circulaires et enclos quadrangulaires composent vraisemblablement un seul et même ensemble. Mais, la plupart des enclos circulaires paraissent isolés, du moins autant qu’on puisse en juger à travers le maillage des tranchées de diagnostic.
Ainsi, souvent trop arasés ou trop isolés, aucun n’a été fouillé, à l’exception de deux enclos mis au jour à l’occasion de la fouille des Sablons à Luxé.

Les terres extraites des fossés étaient disposées en talus le long du fossé, ou bien dans la zone centrale, formant ainsi un petit tertre. Les données recueillies sur d’autres sites montrent que les sépultures, à inhumation ou à incinération, selon les pratiques funéraires en vigueur aux diverses étapes de la fin du Néolithique au début de l’âge du Fer, pouvaient être placées soit dans la zone interne de l’enclos, dans des fosses plus ou moins aménagées (certaines, parfois, dans le tertre central lui-même), soit à l’extérieur.
Parfois, certaines sépultures sont disposées dans les fossés.

Toutefois, sur la ligne à grande vitesse, aucune sépulture n'a été mise en évidence dans ces enclos, bien qu'aux Sablons, à Luxé, une sépulture à crémation de l'âge du Bronze final ait été trouvée à une quinzaine de mètres d'un des deux enclos.  

Sans pour autant être à proprement parler des structures funéraires (faute de défunt), ces monuments participent aux pratiques liées au culte des morts ou des ancêtres, mêlant intrinsèquement funéraire et religion.

Très peu de mobilier est découvert dans les fossés eux-mêmes, et la datation fine de chacun de ces monuments n’est pas possible. Les enclos circulaires mis au jour sur la ligne à grande vitesse peuvent être datés depuis la fin du Néolithique jusqu’au début du premier âge du Fer.