La structure 1 vue du sud-est.
Bois Saint-Antoine, Baillargues (Hérault), 2012-2013.
© Yaramila Tchérémissinoff, Inrap.
Bois Saint-Antoine, Baillargues (Hérault), 2012-2013.
© Yaramila Tchérémissinoff, Inrap.
Description
Cette fouille, menée en 2013, fait suite à un diagnostic réalisé en 2008 dans le cadre du déplacement de lautoroute A9. Elle a permis détudier en détail deux structures de stockage originales, datées autour de 3000 avant notre ère.Résultats
Deux structures de stockage du Néolithique final (culture de Ferrières, vers 3000 avant notre ère) La première structure avait été découverte lors du diagnostic et interprétée alors comme une possible tombe à dalles néolithique. À lissue dun décapage denviron 1 000 m2, une seconde structure, du même type mais plus grande, est apparue à une dizaine de mètres au sud-est.
Aucun autre indice doccupation na été repéré autour de ces deux constructions. Leur isolement apparent semble largement lié à la forte érosion du secteur, qui a fait disparaître les sols sur plus dun mètre de hauteur. Toutefois, la relative abondance du matériel retrouvé en position secondaire dans les comblements de ces structures suggère que lessentiel de lhabitat se situait à proximité, en amont sur la petite éminence voisine du Bois Saint-Antoine.
Les deux structures
La structure 1 est une excavation de plan ovale de 2,75 m par 2 m, conservée sur une profondeur de 1 m. Ses parois sont dallées par un parement simple mais soigné, interrompu au nord-ouest par un emmarchement grossièrement empierré. Une avant-fosse daccès est encadrée par deux dalles verticales qui prolongent la seule marche attestée. Le fond de la fosse principale est en légère cuvette sans aménagement particulier. Son comblement se compose majoritairement de dalles et dallettes marquant la dégradation du toit de la structure.
La structure 2 est plus grande (6 m x 3 m) et présente un bâti ovalaire. Elle est également conservée sur une profondeur denviron 1 m. Un parement simple constitué de dalles de calcaire épaisses et peu anguleuses habille les parois; le fond nest pas aménagé. Les parties les plus soignées sont le chevet en demi-cercle (absidial) et la jonction entre les parois et laccès, formée de deux marches et encadrée de grandes dalles posées verticalement.
Son comblement se compose de blocs et de dalles tenus par un limon sableux compact, ainsi que de nombreux tessons, souvent de grande taille. Une fosse cylindrique a été découverte à la base de ce comblement, sous une dalle effondrée à proximité de laccès. Elle entame profondément les sables compacts du sol naturel sous la structure. Il pourrait sagir dun puisard lié à du captage temporaire deau ou à une tentative dassainissement de la chambre.
Des caves parementées du Néolithique final
Ces structures, attribuables à la culture de Ferrières (3100 à 2800 avant notre ère), sapparentent aux « caves » parementées des sites languedociens de garrigue et de plaine habituellement attestées un peu plus tardivement (culture de Fontbouisse, 2800 à 2400 avant notre ère). Par ailleurs, leur caractéristique morphologique pose question quant à leur fonction, qui relève soit du stockage de denrées alimentaires, soit de la retenue temporaire des eaux de ruissellement.
Yaramila Tchérémissinoff
Aucun autre indice doccupation na été repéré autour de ces deux constructions. Leur isolement apparent semble largement lié à la forte érosion du secteur, qui a fait disparaître les sols sur plus dun mètre de hauteur. Toutefois, la relative abondance du matériel retrouvé en position secondaire dans les comblements de ces structures suggère que lessentiel de lhabitat se situait à proximité, en amont sur la petite éminence voisine du Bois Saint-Antoine.
Les deux structures
La structure 1 est une excavation de plan ovale de 2,75 m par 2 m, conservée sur une profondeur de 1 m. Ses parois sont dallées par un parement simple mais soigné, interrompu au nord-ouest par un emmarchement grossièrement empierré. Une avant-fosse daccès est encadrée par deux dalles verticales qui prolongent la seule marche attestée. Le fond de la fosse principale est en légère cuvette sans aménagement particulier. Son comblement se compose majoritairement de dalles et dallettes marquant la dégradation du toit de la structure.
La structure 2 est plus grande (6 m x 3 m) et présente un bâti ovalaire. Elle est également conservée sur une profondeur denviron 1 m. Un parement simple constitué de dalles de calcaire épaisses et peu anguleuses habille les parois; le fond nest pas aménagé. Les parties les plus soignées sont le chevet en demi-cercle (absidial) et la jonction entre les parois et laccès, formée de deux marches et encadrée de grandes dalles posées verticalement.
Son comblement se compose de blocs et de dalles tenus par un limon sableux compact, ainsi que de nombreux tessons, souvent de grande taille. Une fosse cylindrique a été découverte à la base de ce comblement, sous une dalle effondrée à proximité de laccès. Elle entame profondément les sables compacts du sol naturel sous la structure. Il pourrait sagir dun puisard lié à du captage temporaire deau ou à une tentative dassainissement de la chambre.
Des caves parementées du Néolithique final
Ces structures, attribuables à la culture de Ferrières (3100 à 2800 avant notre ère), sapparentent aux « caves » parementées des sites languedociens de garrigue et de plaine habituellement attestées un peu plus tardivement (culture de Fontbouisse, 2800 à 2400 avant notre ère). Par ailleurs, leur caractéristique morphologique pose question quant à leur fonction, qui relève soit du stockage de denrées alimentaires, soit de la retenue temporaire des eaux de ruissellement.
Yaramila Tchérémissinoff