
Localisation de la fouille du site 13. © LAT
Description
La chapelle Saint-Lazare faisait partie d'une léproserie installée au XIIe siècle à l'écart de la ville. Les alentours ayant été bouleversés par le creusement de caves récentes, la fouille n'a porté que sur l'intérieur du bâtiment ; elle s'est intéressée à son architecture, son évolution et aux tombes qui y ont été mises au jour.Résultats
La chapelleAu moment de la fouille, l'intérieur de la chapelle mesurait 22,50 m de long pour 13 m de large. L'examen des élévations et la fouille ont permis de définir deux états architecturaux appartenant au XIIe siècle. Dans le bâtiment d'origine, la nef comportait trois travées et le chœur une seule, légèrement plus étroite ; un mur nord-sud séparait très probablement la nef du chœur, ce qui peut être lié à la fonction spécifique d'accueil des malades atteints de la lèpre. Le mur nord de cette première chapelle a été détruit au moment de son agrandissement. Une seconde nef de même plan, mais plus étroite et haute, est alors accolée à la première, doublant le volume de la chapelle ; elle ne comporte pas de séparation entre la nef et le chœur.
La lèpre
Dans le sol des deux nefs de la chapelle, 47 sépultures ont été mises au jour, ainsi que des ossements épars, provenant de tombes dérangées par des creusements ; ces derniers ont permis d'identifier dix individus supplémentaires, soit 57 personnes au total. Cette population constitue un rare ensemble homogène de sépultures issues d'une léproserie. Seules quatre inhumations sont indubitablement antérieures à la seconde nef, et donc datable du XIIe siècle. Les autres sont attribuées, sans plus de précision, à une large période, entre le début du XIIe et le XVIIe siècle. La détermination de l'âge et du sexe réalisée lors de l'étude anthropologique a indiqué la présence de 29 hommes, 19 femmes, 6 adolescents au sexe indéterminable, 1 enfant et 2 nouveau-nés. L'étude paléopathologique a permis d'attester la présence de la maladie pour vingt individus, ce qui ne signifie pas pour autant que la population restante était saine.