À Villers-Carbonnel, sur la rive gauche de la Somme, les archéologues ont dégagé deux vastes enceintes appartenant à la culture chasséenne (environ 4300-3600 avant notre ère). Une exceptionnelle statuette féminine néolithique en terre cuite y a été découverte.
La statuette néolithique de Villers-Carbonnel
La dame de Villers-Carbonnel
En fouillant un four dont la voûte de terre s'est effondrée, les archéologues ont retrouvé les fragments d'une statuette. Après remontage de ces fragments, celle-ci s'est révélée entière. Haute de 21 cm, la statuette est modelée à partir d'une plaque d'argile rectangulaire.
Après remontage, la statuette néolithique, entière, est haute de 21 cm (vues de face, profil et revers).
© Dominique Bossut, Inrap
Le caractère exceptionnel de la découverte tient à la fois à cette intégrité et à la rareté de ces figurations féminines au sein des ensembles du Néolithique moyen (sites de Noyen-sur-Seine en Seine-et-Marne, Maisy dans l’Aisne, Jonquière et Catenoy dans l’Oise ou de Bercy à Paris). Ce type de statuette n'est pas l'apanage du Chasséen, puisque d'autres cultures en ont révélé. L'unité stylistique qui caractérise ces représentations féminines, malgré de multiples différences, suggère un fonds idéologique commun dont l'origine est méditerranéenne.
Les archéologues ont souvent vu dans ces statuettes, des représentations symboliques de la fertilité pouvant faire l'objet d'un culte domestique. Du Proche Orient aux confins de l'Europe occidentale, une abondante littérature archéologique a évoqué des cultes liés à quelques « déesses-mères », concept largement discuté aujourd’hui.
Les archéologues ont souvent vu dans ces statuettes, des représentations symboliques de la fertilité pouvant faire l'objet d'un culte domestique. Du Proche Orient aux confins de l'Europe occidentale, une abondante littérature archéologique a évoqué des cultes liés à quelques « déesses-mères », concept largement discuté aujourd’hui.