Quelques décennies à peine  après la fondation de Massalia (-600), des ateliers de potiers  locaux produisent de la vaisselle dont les formes et les décors s’inspirent largement des productions d’Ionie dont étaient originaires les colons phocéens. Cet artisanat céramique sera productif tout au long de l’Antiquité, et bien au-delà.

Durant la période grecque, à coté de ces productions locales, une partie de la vaisselle demeure importée. Il s’agit principalement de vaisselle de table, de vases à boire (coupes, calices, canthares) ou de service (œnochoés et cratères).

Durant la période grecque archaïque, ces céramiques proviennent d’Étrurie, d’Ionie ou de l’île de Chios en mer Egée. Parmi les plus spectaculaires de ces importations se trouvent les productions de Grèce continentale. Athènes, d’où proviennent les céramiques dites « attiques », fournira Marseille en vaisselle de luxe dès les premières décennies du VI^e siècle avant notre ère. Ses productions se caractérisent par un revêtement (vernis) noir brillant et très résistant. Elles sont parfois décorées de scènes ou de figures, tout d’abord peintes en noir sur un fond nu de couleur rouge (céramiques attiques à figures noires) puis, à partir de la fin du VI^e siècle, en réserve sur un fond peint en noir, et présentant donc la couleur de l’argile rouge (céramiques « à figures rouges »).

Cette vaisselle, parfois extrêmement précieuse, reste d’un usage limité au sein de Massalia et ce sont bien souvent de petits fragments qui sont découverts dans les couches d’époque grecque. Certaines fouilles en ont cependant livré des ensembles importants : c'est le cas notamment du site du collège Vieux-Port, interprété comme un complexe cultuel dévolu à la pratique du banquet ; cette hypothèse est étayée par la mise au jour de très nombreux tessons de céramiques attiques, parmi lesquels figurent tous les vases nécessaires au service et à la consommation du vin.