Synthèse par périodes

Haut-Empire

La ville ouverte du Haut-Empire (Ier - IIIe siècles)

La ville ouverte de Caesarodunum vers 150
Chef-lieu des Turons, la ville du IIe siècle couvrait une centaine d’hectares, dont une soixantaine densément bâtie. Le principal axe est-ouest (axe A) correspondait à l’accès à l’amphithéâtre situé en limite de la ville. Le centre monumental bordait le principal axe nord-sud (axe B), du pont à des thermes publics en passant par un grand sanctuaire. Le centre civique (forum) devait aussi se trouver à son contact.

Les Ier et IIe siècles

Il ne semble pas, en l’état actuel des connaissances, que la ville romaine ait pris la suite directe d’une agglomération gauloise préexistante (le site gaulois de l’Hôpital Clocheville fut en tout cas abandonné un siècle avant sa création). Un premier établissement fut mis en place peut-être entre 10 avant et 20-30 de notre ère, caractérisé par des constructions de qualité, à ossature de charpente et murs en terre. Au tournant du Ier siècle, des bâtiments faisant un plus large usage de la pierre lui succédèrent. Ce changement fixa le paysage urbain selon un ordonnancement et un plan qui effacèrent la première implantation.

La ville ouverte du Haut-Empire couvrait une superficie densément peuplée de l’ordre de 40 à 60 hectares dans une « enveloppe » large d'une centaine, incluant les franges urbaines. Sous le nom de Caesarodunum (« colline de César »), elle était le chef-lieu de la cité des Turons. Son équipement comportait un pont sur la Loire, dès 50, et des monuments publics édifiés un peu plus tard : thermes, temple(s), amphithéâtre, aqueducs, etc. Le centre civique n’a pas encore été précisément localisé, mais les découvertes récentes conduisent à le placer à l’est de la rue Nationale, au débouché du pont, selon un axe nord sud. Des secteurs urbains résidentiels aussi bien que commerçants et artisanaux s’étendaient de part et d’autre.

Le IIIe siècle

Après que la ville ouverte eut atteint son extension maximale au IIe siècle, on observe à partir de l’an 200 une rétraction lente de la zone urbanisée, débutant par ses marges. Les bords de Loire étant difficiles d’accès pour l’archéologie, les changements qui intervinrent alors dans la zone centrale demeurent encore mal expliqués. L’amphithéâtre fut transformé en fortin dans l’est de la ville ouverte.