Habitation, atelier, commerce
Plan de localisation des sites fouillés.
© LAT
Protohistoire (IIe - Ier siècles avant notre ère)
La fouille de l’établissement gaulois du site 67 (Hôpital Clocheville, 180 et 120 avant notre ère) atteste l’existence éphémère, dans la plaine alluviale entre différents chenaux, d’un site plus important qu’une simple ferme, avec au moins un chemin empierré et de nombreuses structures excavées (fosses dépotoirs, fosses artisanales, fossés, silos et trous de poteau). Cet habitat groupé apparaît délimité, du côté ouest, par un grand fossé doté d’un accès. Son étendue n’est pas connue.
Pour le Ier siècle avant notre ère, les découvertes du site 7 (Saint-Martin) posent la question d’un habitat gaulois plus tardif que le site de Clocheville et décalé vers l’est.
Pour le Ier siècle avant notre ère, les découvertes du site 7 (Saint-Martin) posent la question d’un habitat gaulois plus tardif que le site de Clocheville et décalé vers l’est.
- Plan de l’établissement gaulois du IIe siècle avant notre ère sur le site 67 (Hôpital Clocheville).Plan de l’établissement gaulois du IIe siècle avant notre ère sur le site 67 (Hôpital Clocheville),...Plan de l’établissement gaulois du IIe siècle avant notre ère sur le site 67 (Hôpital Clocheville), montrant les fosses servant de dépotoirs domestiques ou de structures artisanales.
© Inrap. - Grandes fosses à fonction artisanale de l’établissement gaulois du site 67 (Hôpital Clocheville).Grandes fosses à fonction artisanale de l’établissement gaulois du site 67 (Hôpital Clocheville). © InrapGrandes fosses à fonction artisanale de l’établissement gaulois du site 67 (Hôpital Clocheville).
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Haut-Empire (Ier- IIIe siècles), la ville ouverte
La ville ouverte qui, au tournant de notre ère, s’implante le long de la rive gauche de la Loire dans une enveloppe d’une centaine d’hectares ne fut densément occupée que sur une soixantaine d’hectares. L’habitat privé et les activités commerciales (boutiques) semblent avoir cohabité au sein de vastes îlots. Les premières habitations, construites en architecture de terre et de bois souvent de qualité (avec des enduits peints), sont remplacées à partir des années 90-100 par des maisons à soubassement de pierres, élévation en terre et bois, sols en béton et couverture désormais en tuiles. La présence de vastes maisons à péristyle, c’est-à-dire des domus, est attestée dans les différents secteurs de la ville. Toutefois aucune trace d’architecture privée très luxueuse ou somptuaire n’a été relevée jusqu’à présent. Si les puits sont fréquents dans les îlots, aucune maison n’apparaît reliée directement à un réseau urbain d’adduction d’eau. De nombreuses transformations et reconstructions affectent les bâtiments, qui sont régulièrement entretenus. La ville est dotée de monuments publics à partir des années 70-80 et au cours du IIe siècle. Elle semble avoir atteint son expansion maximale vers 150 car, à partir des environs de 200, les emprises les plus périphériques commencent à être délaissées.
- Restitution du plan de la domus gallo-romaine.Restitution du plan de la domus gallo-romaine du site 14 (place François Sicard). Le trait rouge indique les traces...Restitution du plan de la domus gallo-romaine du site 14 (place François Sicard).
Le trait rouge indique les traces retrouvées ; l’orange correspond aux restitutions.
© LAT/Inrap - Le péristyle (cour intérieure à portique) de la domus gallo-romaine.Le péristyle (cour intérieure à portique) de la domus gallo-romaine du site 14 (place François Sicard)....Le péristyle (cour intérieure à portique) de la domus gallo-romaine du site 14 (place François Sicard). Les creusements correspondent à des fosses à déchets postérieures à l’occupation de la domus.
© Inrap - Témoin d’aménagement décoratif, un petit récipient horticole.Témoin d’aménagement décoratif, un petit récipient horticole, haut d’une quinzaine de cm, ayant contenu une...Témoin d’aménagement décoratif, un petit récipient horticole, haut d’une quinzaine de cm, ayant contenu une plante a été découvert en 1995 dans la cour intérieure à portique (péristyle) de la domus du site 14 (place François Sicard).
© Inrap
Bas-Empire - Haut Moyen Âge (IVe- IXe siècles), la ville close
Dans la Cité, les modes de construction de l’habitat changent radicalement au Ve siècle, de même que certaines pratiques alimentaires. Hors les murs, les habitations privées sont abandonnées ou réoccupées selon des manières de vivre fort différentes. Les nouveaux modes d’occupation ne laissent que peu de vestiges. Essentiellement faites en matériaux périssables, les habitations se révèlent très difficiles à identifier. Seule la présence de mobilier et, plus tardivement, de fosses de rejets permet d’émettre quelques hypothèses sur le niveau social des occupants et d’apprécier l’accroissement de la densité d’occupation de certains secteurs de la ville.
- Latrine gallo-romaine du site 73 (2-8 rue Gambetta).Latrine gallo-romaine du site 73 (2-8 rue Gambetta) : une fosse aux parois planchéiées et sans fond...Latrine gallo-romaine du site 73 (2-8 rue Gambetta) : une fosse aux parois planchéiées et sans fond matérialisé pour que les eaux puissent s’écouler dans le sol.
© Inrap - Vestiges d’un bâtiment en matériaux composites (pierre et terre) du VIIe siècle dans la Cité.Vestiges d’un bâtiment en matériaux composites (pierre et terre) du VIIe siècle dans la Cité. Seul le...Vestiges d’un bâtiment en matériaux composites (pierre et terre) du VIIe siècle dans la Cité. Seul le soubassement des murs en pierre destiné à soutenir l’élévation en terre a été conservé.
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- Le soubassement des murs du palais construit par les comtes d’Anjou au XIe siècle.Le soubassement des murs du palais construit par les comtes d’Anjou au XIe siècle dans l’angle nord-ouest de la...Le soubassement des murs du palais construit par les comtes d’Anjou au XIe siècle dans l’angle nord-ouest de la Cité, dont on voit ici le mur du IVe siècle, percé d’une poterne donnant accès à la Loire. La tour d’angle carrée, au premier plan, abritait les appartements privés et le grand espace rectangulaire des salles de service au rez-de-chaussée ainsi qu’une salle d’apparat à l’étage.
© LAT - Restitution du volume et du décor observés dans la maison d’un chanoine.Restitution du volume et du décor observés dans la maison d’un chanoine du chapitre de la cathédrale (XIVe...Restitution du volume et du décor observés dans la maison d’un chanoine du chapitre de la cathédrale (XIVe siècle).
© Restitution Bastien Lefebvre et Thierry Morin, LAT
Moyen Âge central (Xe- XIVe siècles), la ville double
À partir du XIe siècle, l’usage de la pierre de taille refait son apparition dans la construction civile à Tours. Une architecture pérenne se met en place. Un certain nombre de caves, aujourd’hui conservées, remontent à un paysage bâti installé entre le XIIe et le XVe siècle. L’édification de l’enceinte urbaine au milieu du XIVe siècle se traduit par la destruction des bâtiments situés hors les murs.