Voirie et aménagement
Trois phases principales peuvent être mises en évidence dans la formation de la trame viaire de Tours antique et médiéval. Chacune correspond à une opération concertée.
Haut-Empire (Ier- IIIe siècles), la ville ouverte
La création de la ville ouverte de Caesarodunum, au Ier siècle, fut accompagnée dun plan de voirie organisé autour de deux axes majeurs :
• douest en est, laxe A, débouchant sur lamphithéâtre,
• du nord au sud, le pont traversant la Loire et laxe B.
À louest de laxe nord-sud se trouve le centre monumental de la ville avec le temple de la rue Nationale (site 48), lespace nu du site 11 (Nouvelle République) et les thermes du sud (site 64, Lycée Descartes). Le centre civique (forum) était vraisemblablement localisé près de lintersection des deux axes majeurs de la ville ouverte.
• douest en est, laxe A, débouchant sur lamphithéâtre,
• du nord au sud, le pont traversant la Loire et laxe B.
À louest de laxe nord-sud se trouve le centre monumental de la ville avec le temple de la rue Nationale (site 48), lespace nu du site 11 (Nouvelle République) et les thermes du sud (site 64, Lycée Descartes). Le centre civique (forum) était vraisemblablement localisé près de lintersection des deux axes majeurs de la ville ouverte.
- Le plan régulier de la voirie de Casesarodunum.Le plan régulier de la voirie de Casesarodunum tel quil peut être restitué à partir des...Le plan régulier de la voirie de Casesarodunum tel quil peut être restitué à partir des découvertes archéologiques récentes et des hypothèses de restitution. Les axes A (est-ouest) et B (nord-sud, dans le prolongement du pont) apparaissent dorénavant comme les éléments organisateurs de la desserte viaire de la ville ouverte, du Ier au IIIe siècle.
© LAT - Hypothèses de localisation du centre civique (forum) de Caesarodunum.Actuellement, il est impossible de trancher entre trois hypothèses de localisation du centre civique (forum) de Caesarodunum....Actuellement, il est impossible de trancher entre trois hypothèses de localisation du centre civique (forum) de Caesarodunum. Ces hypothèses constituent une avancée récente due à la découverte du pont (site 16), du temple (site 48) et des thermes du sud (site 64). Jusquà ces dernières années, aucune proposition étayée navait pu être avancée.
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Bas-Empire - Haut Moyen Âge (IVe- IXe siècles), la ville close
La construction de lenceinte réduite, au IVe siècle, fut organisée selon un plan durbanisme découlant de la mise en défense de lamphithéâtre opérée au siècle précédent.
• Lamphithéâtre fut transformé en porte de ville fortifiée.
• Laxe A, hérité de la ville ouverte, débouchait dans un vomitoire de lamphithéâtre, qui faisait désormais office de passage fortifié pour accéder dans la Cité.
• Remplaçant le pont du Ier siècle de la ville ouverte, qui prolongeait laxe B, un nouveau pont fut bâti au centre de la ville close.
• Il a vraisemblablement existé un axe C, entre ce pont et lamphithéâtre porte de ville.
• Un autre axe est-ouest (D), peut-être préexistant, constitua le principal axe est-ouest de la ville close.
• Lamphithéâtre fut transformé en porte de ville fortifiée.
• Laxe A, hérité de la ville ouverte, débouchait dans un vomitoire de lamphithéâtre, qui faisait désormais office de passage fortifié pour accéder dans la Cité.
• Remplaçant le pont du Ier siècle de la ville ouverte, qui prolongeait laxe B, un nouveau pont fut bâti au centre de la ville close.
• Il a vraisemblablement existé un axe C, entre ce pont et lamphithéâtre porte de ville.
• Un autre axe est-ouest (D), peut-être préexistant, constitua le principal axe est-ouest de la ville close.

La Cité et le pont 2 (dit «de lîle Aucard»), du IVe au IXe siècle.
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Moyen Âge central (Xe- XIVe siècles), la ville double
Au Xe siècle, le secteur de Saint-Martin (en 918) puis celui de Saint-Julien (en 943) firent lobjet dopérations daménagement de lespace par le même homme : Téotolon.
• La construction du castrum de Saint-Martin (903-918) fut accompagné dun plan de voirie et dune division de lespace entre chanoines et laïcs à lintérieur de la fortification. À linitiative du même Téotolon, alors doyen du chapitre, ce plan de voirie fut étendu jusquà la Loire dans le territoire dépendant du monastère.
• Devenu évêque de Tours, Téotolon releva le monastère de Saint-Julien, détruit par les Normands, le dota de biens fonciers de part et dautre du territoire de Saint-Martin. Un plan de voirie fut alors établi sur le même principe pour, cette fois, assurer la desserte de terres cultivées.
Les buts poursuivis au Xe siècle, par le doyen puis lévêque nétaient certainement pas dordre urbanistique. Ils consistèrent surtout à fournir aux chanoines de Saint-Martin et aux moines de Saint-Julien les conditions matérielles indispensables à lexercice de leur mission, en contact avec le monde pour les premiers, à lécart pour les seconds. Ce faisant, Téotolon mettait néanmoins en place les lignes de force du développement médiéval.
• La construction du castrum de Saint-Martin (903-918) fut accompagné dun plan de voirie et dune division de lespace entre chanoines et laïcs à lintérieur de la fortification. À linitiative du même Téotolon, alors doyen du chapitre, ce plan de voirie fut étendu jusquà la Loire dans le territoire dépendant du monastère.
• Devenu évêque de Tours, Téotolon releva le monastère de Saint-Julien, détruit par les Normands, le dota de biens fonciers de part et dautre du territoire de Saint-Martin. Un plan de voirie fut alors établi sur le même principe pour, cette fois, assurer la desserte de terres cultivées.
Les buts poursuivis au Xe siècle, par le doyen puis lévêque nétaient certainement pas dordre urbanistique. Ils consistèrent surtout à fournir aux chanoines de Saint-Martin et aux moines de Saint-Julien les conditions matérielles indispensables à lexercice de leur mission, en contact avec le monde pour les premiers, à lécart pour les seconds. Ce faisant, Téotolon mettait néanmoins en place les lignes de force du développement médiéval.

Les opérations de voirie conduites par Téotolon en faveur des monastères Saint-Martin puis de Saint-Julien entre 918 et 943.
Dans le secteur de Saint-Martin, il sagissait à la fois dorganiser lespace intra muros et de relier la population déjà nombreuse du monastère et de son agglomération au fleuve, doù la densité élevée du réseau de voies.
Dans le secteur de Saint-Julien, la question était de permettre aux serviteurs des moines dexploiter la terre autour du monastère, doù un réseau de voies moins dense.
© LAT
Dans le secteur de Saint-Martin, il sagissait à la fois dorganiser lespace intra muros et de relier la population déjà nombreuse du monastère et de son agglomération au fleuve, doù la densité élevée du réseau de voies.
Dans le secteur de Saint-Julien, la question était de permettre aux serviteurs des moines dexploiter la terre autour du monastère, doù un réseau de voies moins dense.
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