Synthèse par thèmes

Lieux d’inhumation

Localisation des sites funéraires de l'Antiquité au Moyen Âge.
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Haut-Empire (Ier- IIIe siècles), la ville ouverte

Deux nécropoles à incinérations des Ier-IIIe siècles sont connues pour la ville antique, au sud et au nord-est.
À la limite ouest de la ville ouverte, dont la rétraction s’amorce vers 200-250, une nécropole à inhumations prend place au plus tard vers 300 sur des secteurs d’habitat abandonnés depuis plusieurs décennies.

Ces lieux d’inhumation sont caractérisés par leur mise à l’écart de la zone urbanisée.

Bas-Empire - Haut Moyen Âge (IVe- IXe siècles), la ville close

C’est dans cette nécropole occidentale qu’apparaissent les premiers édifices chrétiens à vocation funéraire, comme la tombe du premier évêque, saint Lidoire, en 370, puis celle de saint Martin, en 397. Située plus près de la ville, cette dernière fut à l’origine du développement d’un monastère à partir de la fin du Ve siècle. En premier lieu, une basilique funéraire fut édifiée sur la tombe du saint, puis des bâtiments destinés à l’accueil des desservants et des pèlerins, ainsi que des édifices secondaires, chapelles ou lieux de retrait pour des moines ou des moniales. C’est ici que, pour la première fois, les vivants vinrent s’installer au milieu des défunts.

Les fouilles récentes ont aussi mis en évidence, en plusieurs lieux, la cohabitation ou l’alternance de tombes et d’habitation hors des grandes nécropoles entourant les édifices chrétiens suburbains. On peut y voir soit la liberté de chacun de choisir l’endroit de sa tombe, soit la manifestation d’une ségrégation sociale.

En tout cas, que la ville soit ouverte ou close, jusqu’au Xe siècle, les tombes sont localisées à l’extérieur du périmètre urbain représenté par la Cité entourée de ses remparts.

Moyen Âge central (Xe- XIVe siècles), la ville double

Le cimetière chrétien à proprement parler, espace consacré et réservé au rassemblement des fidèles, n’est pas antérieur à la fin du Xe siècle. La christianisation se traduit alors par un lent rapprochement des vivants et de leurs morts. Ce mouvement se matérialise par la création progressive, autour des églises, d’une quinzaine de cimetières paroissiaux qui assurent l’entrée massive des morts en ville pour plusieurs siècles.
Vue du cimetière paroissial de Saint-Pierre-le-Puellier (site 1) en cours de fouille. La surface du sol est celle du XIe siècle. Au premier plan, devant la mire, la tranchée de fondation du mur disparu, qui formait la limite du cimetière.
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