Paillette en bronze

Une paillette à motif floral a été retrouvée dans l'habitat de surface de la Grande Pièce du Maine Grier, à Cressac-Saint-Genis, parmi d'autres objets métalliques faisant partie de l'équipement du cavalier (éperon, boucles de mors, arme de jet).
Très légèrement convexe, elle est constituée de six pétales plats rayonnant autour d'un cœur central circulaire en relief. Les pétales sont en alternance inornés ou pourvus d'un décor de petits creux. Le cœur, rapporté et riveté, porte ce même décor. Les trois pétales exempts de décor présentent un petit trou de fixation, celle-ci s'effectuant par l'intermédiaire d'un très fin rivet en fer, comme l'indique un fragment de tige conservé. Le revers est lisse.

Les paillettes à motif floral, de trois à huit pétales, sont très fréquentes dans le costume civil. Il s'agit généralement d'ornements de lanières, de ceintures ou de toute autre pièce de cuir ou textile, fixés par deux rivets rapportés ou par un unique rivet central, mais leur diamètre est généralement très inférieur à celui de l'exemplaire de Cressac.

Ici, il pourrait s'agir d'un élément décoratif de lanière de harnais de cheval, qui se serait situé au niveau des épaules ou du poitrail, étant donné ses dimensions importantes. Des appliques de ce type, de taille variée, sont en effet connues en Angleterre pour faire partie des nombreux ornements des divers éléments de l'équipement équestre, depuis les montants de mors de filet jusqu'aux branches d'éperons, en passant par les brides et lanières de cuir (harnais, lanières d'éperon...).      

Il semble donc que cet objet de décor appartienne à un équipement de cavalier d'élite du début du XVe siècle, dans le cadre d'une uniformisation du costume militaire impliquant l'utilisation des mêmes motifs, de tailles diverses en fonction de l'emplacement où il se trouve (poitrail, bride, lanière, harnais, éperon...) souvent utilisés en alternance avec d'autres éléments de décor.