La Maladrerie

Plan général des vestiges. © C. Font, Inrap
Plan général des vestiges. © C. Font, Inrap

Description

Cette fouille, qui fait suite à un diagnostic mené durant l'hiver 2008 sous la direction de Denis Gaillard (Inrap), est située sur la commune de Bourlon, au lieu-dit « La Maladrerie ». Des tranchées de surface avaient été complétées par une campagne de sondages profonds en novembre 2008.

Résultats

Un habitat protohistorique et antique à Bourlon, une occupation continue de l'âge du Bronze au Haut-Empire
 
L'âge du Bronze
Les premiers témoignages probants d'une occupation humaine se traduisent ici par la présence d'un monument funéraire de l'âge du Bronze ; seul est conservé le fossé circulaire qui retenait le tertre dans lequel une tombe, aujourd'hui disparue, était ménagée. Ce lieu de sépulture est longtemps demeuré visible, comme le suggère la disposition des vestiges plus récents qui ont, de toute évidence, épargné cette zone funéraire.
 
L'âge du Fer
A partir du Ve ou du IVe siècle avant notre ère, les hommes investissent de nouveau les lieux en implantant un habitat retranché derrière des enclos. Au fil du temps, les occupants vont réorganiser leur espace de vie en construisant un nouvel habitat enceint par un enclos curviligne à l'extérieur duquel sera flanqué un cimetière. Celui-ci comprend une trentaine de tombes à incinération dans lesquelles ont été déposés des offrandes alimentaires et parfois des éléments de parures.
 
La période gallo-romaine
Cette période se traduit essentiellement par le développement de grandes parcelles agricoles et par la mise en place de deux voies de communication, formant ici un carrefour. L'une de ces voies présente un dallage réalisé à l'aide de grands blocs de grès, un aménagement assez rare dans notre région pour être signalé.
 
L'époque moderne
Un petit dépotoir, ayant livré quelques artefacts du XVIIe voire du XVIIIe siècle, constitue le dernier témoignage d'une occupation humaine dans ce secteur, si l'on écarte les impacts d'obus de la Première Guerre mondiale.
 
Didier Lamotte et Gilles Prilaux (Inrap)