La Terrière

Plan général des vestiges.  © C. Font, Inrap
Plan général des vestiges.
© C. Font, Inrap

Description

La fouille fait suite au diagnostic mené au printemps-été 2009 sur environ 116 hectares, et divisé en trois tronçons placés sous la direction de Didier Lamotte, Emmanuel Petit et Karine Raynaud (Inrap). La zone de diagnostic est situé sur la commune de Saint-Christ-Briost, au lieu-dit « La Terrière ».
Les vestiges se développent au sud d'un chemin de terre, sur une longueur maximum de 100 m pour une largeur moyenne de 80 m.

Résultats

Un habitat ouvert du premier âge du Fer
 
Une occupation protohistorique ténue
Excepté un petit ensemble arasé du Néolithique, matérialisé par des fosses arasées ayant piégé quelques fragments de céramiques, le site est occupé de manière plus « visible » au cours du premier âge de Fer, autour du Ve siècle avant notre ère. Des traces laissées par cinq constructions de terre et de bois et quelques fosses dépotoirs attenantes ont été identifiés au centre de la surface fouillée. Il s'agit de restes de greniers surélevés destinés au stockage des céréales et du fourrage. En effet, durant la Protohistoire, le moyen le plus répandu pour conserver les denrées végétales est d'utiliser le silo enterré ou le grenier. Le premier assurant un usage différé (semences, stock, etc.) alors que le second est dévolu aux besoins courants. En règle générale, la plate-forme du grenier repose sur une base de 4, 6 ou 9 poteaux (rarement plus) et les surfaces au sol oscillent entre 4 et 20 m². Les réserves stockées étaient protégées des rongeurs par la pose de plaques en pierre (parfois d'anciennes meules réformées) entre le plancher de la plate-forme et la partie haute des poteaux.
 
À Saint-Christ-Briost, les habitations contemporaines de cette aire de stockage n'ont pas pu être observées car elles se situaient soit à l'est soit à l'ouest, en dehors de notre surface d'investigation.
 
Anne-Charlotte Baudry et Gilles Prilaux (Inrap)