Au Petit Chemin de Nurlu

Plan général des vestiges.  © C. Font, Inrap
Plan général des vestiges.  © C. Font, Inrap

Description

La fouille fait suite à un diagnostic mené sous la direction de Véronique Harnay (Inrap) du 9 mars au 24 avril 2009. Elle est située sur la commune de Moislains, au lieu-dit « Au Petit Chemin de Nurlu ». Le diagnostic avait permis de mettre au jour les vestiges d'une occupation protohistorique et d'une nécropole à incinération gallo-romaine.

Résultats

L'occupation laténo-romaine de Moislains
 
Une ferme indigène gauloise érodée
Un établissement rural fondé à la fin de la période gauloise a été en partie exploré, dont les principaux développements se trouvent à l'ouest, hors du champ d'investigation.
 
Des segments de fossés qui s'intègrent dans un réseau fossoyé assez vaste, reconnu pour partie lors d'un diagnostic réalisé sur une future zone de dépôt de matériaux. C'est ainsi que nous savons que l'enclos gaulois révèle un tracé rectiligne sur son flanc oriental, alors que son parcours est sinueux et curviligne sur ses autres côtés.
 
Une petite nécropole du Haut-Empire
La physionomie de la ferme change peu au cours de la période gallo-romaine et les enclos gaulois demeurent en service en dépit de modifications peu significatives. C'est au début du Ier siècle, durant la période augusto-tibérienne, qu'un petit cimetière à incinération, desservi par un chemin, est installé en dehors de l'enclos principal. Il se compose de 13 sépultures dont l'état de conservation est assez variable. En règle générale, les fosses sépulcrales ont été creusées avec soin. Les restes incinérés ont été déposés soit directement sur le sol de la tombe, soit dans des contenants périssables (caisses en bois, paniers, sacs, etc.). Ils sont accompagnés d'offrandes alimentaires, sous la forme de quartiers de viande ou de nourriture liquide ou solide contenue dans des vases en terre cuite (bouteilles, assiettes, écuelles, etc.). Quelques objets métalliques, essentiellement liés à la parure, sont également à signaler.
 
Gilles Prilaux et Sabrina Sarrazin (Inrap)