Découverte hors contexte sur le site de Bassing – désormais célèbre pour son trésor monétaire d’argent du Ier siècle avant notre ère – une bague en or à bâte rectangulaire et à anneau constitué de filigranes ajourés a étonné les archéologues. Elle date vraisemblablement du Haut-Empire, plus précisément de la période augustéenne, quand le site de Bassing était occupé par un établissement rural d’importance.
Une bague en or antique
- Bague à bâte rectangulaire et à anneau constitué de filigranes ajourés.Bague à bâte rectangulaire et à anneau constitué de filigranes ajourés. Ce dernier est composé...Bague à bâte rectangulaire et à anneau constitué de filigranes ajourés.
Ce dernier est composé de trois fils parallèles, soudés entre eux par deux fois deux filets entrelacés et ponctués de granulations en surface et en bordures. Le diamètre interne de l’anneau fait 16 mm et sa largeur, environ 7 mm. Un élément rectangulaire, peut-être serti d’une pierre à l’origine, d’une dimension de 8-10 mm, était inséré dans la bâte.
La Tête d’Or, Bassing (Moselle), 2010.
© L. de Cargouët, Inrap - La bague en dentelle d’or jaune, fragile, a été légèrement écrasée lors de sa perte ou de son enfouissement.La bague en dentelle d’or jaune, fragile, a été légèrement écrasée lors de sa perte ou de son...La bague en dentelle d’or jaune, fragile, a été légèrement écrasée lors de sa perte ou de son enfouissement.
La Tête d’Or, Bassing (Moselle), 2010.
© J.-J. Bigot, Inrap
Il s’agit d’un type de bague rarissime en Gaule. Les techniques du filigrane et de la granulation qui ont présidé à sa création rappellent le travail des orfèvres étrusques ou étrusco-romains. Il s’agit de procédés exceptionnels, destinés à des pièces de qualité, et leur emploi serait resté rare à l’époque romaine. En Lorraine, seul un pendentif découvert dans la localité antique de Grand (Vosges) a été fabriqué suivant des techniques identiques.
Les spécialistes de l’orfèvrerie de la Bibliothèque nationale de France et du musée du Louvre n’ont pas pu établir de comparaisons pertinentes entre cette bague et d’autres bijoux, pas plus que la recherche dans les musées régionaux et frontaliers. La bague de Bassing serait donc, dans l’état actuel des recherches, une sorte d’unicum.
Les spécialistes de l’orfèvrerie de la Bibliothèque nationale de France et du musée du Louvre n’ont pas pu établir de comparaisons pertinentes entre cette bague et d’autres bijoux, pas plus que la recherche dans les musées régionaux et frontaliers. La bague de Bassing serait donc, dans l’état actuel des recherches, une sorte d’unicum.
Jean-Denis Lafitte