La fouille de la ZAC du Clos de la Fontaine a révélé un sanctuaire de source gallo-romain, situé à 3 km au nord-est de la ville antique. D'après une inscription découverte au XIXe siècle, ce lieu sacré était dédié à la déesse Acionna. Le site a livré une remarquable statuette de divinité offrant des renseignements sur le culte autrefois pratiqué.
Une statuette de divinité gallo-romaine
- Le contexte dans lequel la statuette a été découverte incite à penser qu’il s’agit de la...Le contexte dans lequel la statuette a été découverte incite à penser qu’il s’agit de la représentation...Le contexte dans lequel la statuette a été découverte incite à penser qu’il s’agit de la représentation d’une divinité.
ZAC du Clos de la Fontaine, Orléans (Loiret), 2008.
© Frédéric Périllaud, Inrap - Vue en détail des deux côtés.Vue en détail des deux côtés. ZAC du Clos de la Fontaine, Orléans (Loiret), 2008. ©...Vue en détail des deux côtés.
ZAC du Clos de la Fontaine, Orléans (Loiret), 2008.
© Frédéric Périllaud, Inrap
Une statuette acéphale
La statuette, sculptée dans le calcaire, mesure une quinzaine de centimètres de haut. Bien que la tête soit manquante, une figure féminine assise dans un fauteuil est aisément reconnaissable. La femme est vêtue d'une tunique que recouvre en partie une sorte de manteau.
Une cassure ancienne au niveau de l'avant-bras droit a fait disparaître la main. Ce qui est calé dans le creux du bras gauche est très endommagé et difficile à déterminer. Ce peut être un enfant emmailloté, une gerbe de blé ou encore une corne d'abondance.
Cette statuette représente, selon l'identification de ce qu'elle tient dans le creux de son bras gauche, soit une déesse-mère, soit une Abondance.
Une image de la divinité
Image de la divinité adorée dans le sanctuaire gallo-romain, la statuette a dû recevoir un culte. Elle était probablement placée dans une chapelle sur un piédestal.
Cassée anciennement, la statuette a été soigneusement enfouie dans une fosse à l'intérieur d'un édicule et non jetée comme un simple déchet. Le mobilier du culte offert à la divinité, a fortiori une image de la divinité elle-même, conservait un caractère sacré, même hors d'usage. Il devait donc continuer à être conservé dans le sanctuaire.
Pour les mêmes raisons, une seconde fosse avait été réalisée un peu plus loin, afin d'enfouir deux brûle-parfums abîmés.
Franck Verneau