Synthèse par périodes

Antiquité

Les sites antiques sont plus ou moins structurés. Comme à l'âge du Fer, les habitats peuvent en effet n'être matérialisés que par de simples structures en creux (fosses, trous de poteau, fossés). Sous l'influence de la civilisation romaine, les habitats maçonnés, toutefois, se multiplient, mais ils restent encore réservés à l'élite. En milieu rural, comme sur la LGV, l'habitat maçonné est réservé aux villae, qui constituent en quelque sorte de grandes fermes au sein desquelles les bâtiments résidentiels des propriétaires tiennent une place importante. 
En Charente, à Luxé, le site de l'Ouche Torse, abandonné quelques siècles plus tôt, est réinvesti à partir du IIIe siècle avant notre ère, et un nouvel habitat s'installe, légèrement au sud du précédent. Il est occupé jusqu'au Ier s. avant notre ère, peu de temps avant l'implantation des premiers bâtiments de la villa antique. Celle-ci se compose de deux entités distinctes : la pars urbana et la pars agraria. Au nord, la partie résidentielle de la villa, la pars urbana, obéit à un plan classique : trois ailes disposées en U s'ouvrant à l'est sur une cour. Au sud, des fossés délimitent des parcelles dédiées à l'agriculture et à l'élevage, la pars agraria. L'ensemble de l'habitation est ceinturé par un fossé peu profond, de 4 m de large, qui marque nettement la séparation entre les deux espaces. Les bâtiments agricoles entourant traditionnellement les villae antiques, la pars rustica, ne sont pas situés sur l'emprise de la fouille, mais devaient se développer plus à l'est, dans la continuité de l'habitation.
La partie résidentielle, maison du maître, se déploie sur plus de 1 000 m². La fouille a permis de mettre au jour entre vingt et trente pièces, qui représentent cependant plusieurs phases successives de construction (reconstructions, agrandissements ou réaménagements), qui s'étalent entre le milieu du Ier siècle et la fin du IVe siècle. Le corps central de l'habitation, d'une superficie de plus de 350 m², est divisé en quatre parties : deux salles de plan carré encadrent une troisième rectangulaire de plus grande dimension (120 m²). Elles pourraient correspondre aux salles de réception (triclinium). À l'ouest, une galerie se développe sur toute la longueur du bâtiment, sur 30 m. Enfin, quatre petits espaces forment l'aile sud de la villa, mais leurs fonctions restent indéterminées en raison de l'état d'arasement prononcé de ce secteur.
Les façades des ailes ouest et nord sont dotées d'un portique, dont le sol en mortier a été retrouvé sur une largeur de 3 m. Cette galerie, espace de circulation couvert en liaison avec la cour, protégeait aussi des intempéries et de l'ensoleillement. Les pièces dites de fonction occupent la partie orientale de l'aile. Au centre, un secteur balnéaire, équipé d'un praefurnium (pièce qui permettait de chauffer les thermes), d'un hypocauste (système de chauffage par le sol) et de canalisations, a été mis au jour. Au nord, deux cours fermées se développent à l'arrière des bâtiments. L'ensemble des pièces conserve des sols de différentes natures : mortier de chaux, béton de tuileau, cailloutis et terre battue. Le mobilier archéologique retrouvé en quantité abondante correspond à celui prélevé sur ce genre de site. Il est principalement constitué de céramiques (assiette de service, cruche et pots à cuire), d'objets métalliques (clous, crochets, fiches), d'objets du quotidien et d'éléments architecturaux (enduits peints).

Sur la LGV, quelques tronçons d'aqueduc ont également été identifiés, comme aux Champs de Balezand à Marigny-Chémereau ou à L'Ormeau Saint-Denis à Jaunay-Clan, dans la Vienne.  

Plusieurs fragments de voies empierrées, dont les origines remontent à l'Antiquité, ont été reconnus, en Indre-et-Loire, dans la Vienne, les Deux-Sèvres, ou bien encore, en Charente, comme à Chigrolle à Bignac ou Foncebroux à Saint-Genis-d'Hiersac, mais ils ont été très rarement fouillés.  

Les sépultures antiques ne sont pas très nombreuses. Notons toutefois plusieurs ensembles funéraires en Indre-et-Loire, à La Forgeais ou au Perrou à Maillé, à La Charpray à Monts ou bien encore au Barrage à Ports-sur-Vienne.  

Par ailleurs, quelques structures artisanales, bas fourneau, fosses d'extraction, structures de combustion, ont pu être datées de l'Antiquité, comme, par exemple, au Bois de la Pommeray ou aux Petites Chaumes à Fontaine-le-Comte.