Localisation des sites de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux

Le Bois de la Pommeray

Vue de détail des céramiques antiques.  Le Bois de la Pommeray, Fontaine-le-Comte (Vienne), 2011.   © Inrap
Vue de détail des céramiques antiques.
Le Bois de la Pommeray, Fontaine-le-Comte (Vienne), 2011. 
© Inrap

Description

À Fontaine-le-Comte, le diagnostic réalisé au Bois de la Pommeray en 2011 a permis de mettre au jour quelques rares vestiges d'une occupation antique, dont la nature n'a pu être déterminée.

Résultats

Le diagnostic

228 tranchées ont été réalisées sur l'ensemble du diagnostic mené sur plus de trente hectares sur les communes de Fontaine-le-Comte, Coulombiers et Marçay. Le contexte géologique traversé est assez monotone et le cadre géographique rythmé par deux vallées légèrement encaissées (vallées de la Rune et du Palais) ; c'est aux abords de la plus septentrionale, la Rune, que les vestiges d'une occupation antique ont été repérés.    

Une occupation antique

En sus de quelques fosses ou de fossés isolés, une seule tranchée a livré des vestiges archéologiques cohérents.

Une petite aire d'activité, d'environ 50 m², datée du dernier quart du Ier siècle de notre ère, a été mise en évidence au sein de ce sondage, immédiatement sous le niveau de sous-bois, dans le substrat argilo-sableux ocre jaune. La réalisation d'une large fenêtre, d'environ 100 m², a permis de circonscrire l'ensemble de l'occupation, dont la vocation n'a toutefois pu être identifiée.

Celle-ci regroupe un ensemble de cinq structures qui ont livré un mobilier céramique homogène permettant de dater l'ensemble de la fin du Ier siècle. Deux céramiques quasiment complètes, quoique très fragmentées (une amphore gauloise, déposée à l'envers et dont seul le fond n'a pas été retrouvé, et une cruche), ont été recueillies au sein de deux petites fosses, dont la nature et l'utilisation ne peuvent être déterminées. Deux autres fosses de même gabarit ne contenaient pour leur part que des fragments de tuiles. Une excavation de plus grande envergure complète ce panel de structures. Sa vocation est, là encore, inconnue ; elle n'est associée à aucun aménagement particulier et la couronne de pierres qui la souligne en surface n'apporte aucune information complémentaire qui permettrait d'identifier la fonction de cette fosse.

L'unité de ce secteur est assurée par un niveau de sol (circulation ou espace de travail) vraisemblablement aménagé à l'origine à l'aide de cailloutis calcaire et de débris de silex compactés. Fortement altéré au moment de sa découverte, il permet toutefois de cerner l'emprise probable de cette occupation, certes ponctuelle et de petite envergure, mais qui n'en est pas pour autant isolée, puisque, sur l'autre rive de la Rune, les vestiges d'une probable villa antique sont connus depuis le XIXe siècle.