Les temples de la Visitation
Deux miniatures de temple ou tholoi (édifice de plan circulaire) en céramique ont volontairement été brisées puis utilisés en remploi dans la fondation du sol de béton d’une construction, probablement un marché érigé à la fin du IIIe siècle. L’une d’elles est presque complète.
Ce tholoi s’intègre à la famille des maquettes architecturales, dont quelques exemples sont connus pour l’époque romaine en régions mosellane et rhénane. Sa hauteur de 1,50 m le distingue toutefois de cette catégorie et il doit être considéré comme un petit monument à part entière.
Le corps du temple est un cylindre rythmé par cinq colonnes engagées et placées en léger surplomb, indiquant qu’il devait être enchâssé dans un socle. Deux de ces colonnes encadrent une porte et soutiennent un entablement et un fronton. Des traces de polychromie montrent qu’il était peint, en jaune et en rouge sombre. La toiture, remontée sur une hauteur de 30 cm, est de plan circulaire. Elle est ornée de feuilles imbriquées dont les contours étaient rehaussés de peinture rouge, tandis que leur remplissage pouvait être coloré en vert. Elle est couronnée d’un chapiteau dérivé de l’ordre corinthien.
Une statue de divinité devait être placée à l’intérieur du temple. Les dimensions de celui-ci et son installation sur un socle suggèrent qu’il agrémentait certainement le jardin de l’une des maisons urbaines (domus) qui occupaient le quartier avant la création du marché.
Le corps du temple est un cylindre rythmé par cinq colonnes engagées et placées en léger surplomb, indiquant qu’il devait être enchâssé dans un socle. Deux de ces colonnes encadrent une porte et soutiennent un entablement et un fronton. Des traces de polychromie montrent qu’il était peint, en jaune et en rouge sombre. La toiture, remontée sur une hauteur de 30 cm, est de plan circulaire. Elle est ornée de feuilles imbriquées dont les contours étaient rehaussés de peinture rouge, tandis que leur remplissage pouvait être coloré en vert. Elle est couronnée d’un chapiteau dérivé de l’ordre corinthien.
Une statue de divinité devait être placée à l’intérieur du temple. Les dimensions de celui-ci et son installation sur un socle suggèrent qu’il agrémentait certainement le jardin de l’une des maisons urbaines (domus) qui occupaient le quartier avant la création du marché.
- L’assemblage des fragments de terre cuite mis au jour dans le sol maçonné d’une domus a permis de restituer un temple...Hervé Paitier, InrapL’assemblage des fragments de terre cuite mis au jour dans le sol maçonné d’une domus a permis de restituer un temple miniature qui a pu être restauré.
Couvent de la Visitation, Rennes (Ille-et-Vilaine), 2004. - Remontage de l’un des deux tholoi(édifices de plan circulaire) miniatures en terre cuite (le plus complet). Haut de 96...Inrap (cliché Musée de Bretagne)Remontage de l’un des deux tholoi(édifices de plan circulaire) miniatures en terre cuite (le plus complet). Haut de 96 cm pour un diamètre extérieur de 44 cm, il était surmontée d’une toiture conique à décor de feuilles lancéolées (en forme de fer de lance) coiffée d’un chapiteau emmanché de style corinthien. L’ensemble, haut d’environ 1,50 m, est interprété comme un ornement de jardin, même si un arrière plan religieux ne peut être écarté.
Couvent de la Visitation, Rennes (Ille-et-Vilaine), 2004.