Calice et patène en étain

La fouille du cimetière des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem a livré une très grande quantité de tombes. C’est dans l’une d’entre elles qu’ont été découverts un calice et une patène en étain, objets destinés à la célébration de la messe dans la liturgie chrétienne. 
Détail du calice et de la patène en place sur le bassin de l’inhumé.
Cimetière des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, Toulouse (Haute-Garonne), 2004.
Sépulture 789, XIIe-XIIIe siècle

Le calice et la patène de la Drac Saint-Jean

Le calice est un verre à pied qui contient le vin symbolisant le sang du Christ. Il est généralement composé de trois parties : la coupe, la tige avec un nœud au milieu et le pied. Sa forme ainsi que son matériau ont évolué au fil des siècles, le bois d’origine ayant été remplacé par des métaux nobles comme l’or et l’argent. La patène est une petite assiette qui reçoit l’hostie. Elle doit être de même matériau que le calice et son fond de même diamètre que le haut de la coupe puisqu’elle lui sert aussi de couvercle.

Dans cette sépulture, les deux objets étaient très abîmés. La coupe du calice semble être ronde, sans décor, et soutenue par une tige à gros nœud simple. Elle repose sur un pied circulaire et aplati. La patène est sphérique avec des bords fins, un petit médaillon illisible est gravé en son centre.

Disposés ici entre les mains croisées et sur le ventre d’un homme de plus de 50 ans, le calice et la patène ont été placés symboliquement pour témoigner de la fonction sacerdotale de ce religieux, sans doute un prêtre. Les ecclésiastiques importants étaient effectivement inhumés avec leurs propres objets cultuels. Pour les funérailles plus simples, ceux-ci étaient fabriqués spécifiquement en plomb ou en étain.

Béatrice Boisseau