Une sépulture de la Tène

La découverte de cette sépulture gauloise au sein de la grande agglomération contemporaine de Saint-Roch a été une véritable surprise. Qui pouvait s’attendre en effet à trouver à proximité d’un habitat la première sépulture gauloise identifiée dans le Midi toulousain ? 
Sépulture, charnière des IIe-Ier siècles avant notre ère.
Il s’agit là de la première sépulture gauloise identifiée dans le Midi toulousain. Coffrage en bois et offrandes sont le signe de l’attention portée au défunt par ses proches lors des funérailles.
Saint-Roch, Toulouse (Haute-Garonne), 2008.
Sa fouille méthodique et l’étude des ossements humains par un archéo-anthropologue ont permis d’en révéler tous les détails, qui ne cessent encore aujourd’hui d’interroger les spécialistes de la période. Le défunt, probablement un homme âgé entre 30 et 60 ans, a été déposé dans cette sépulture avec précaution. Il a été allongé dans une fosse et protégé par un coffrage en bois (parois et couverture).

Ce contenant, sans fond construit, a été élaboré sur place. Il n’a donc pas servi au transport du corps, mais à ménager un espace autour de la dépouille et des offrandes. Dans sa dernière demeure, le défunt était en effet accompagné de vases, dont l’un au moins était placé sur la couverture de la tombe. L’analyse des ossements en laboratoire a montré que cet homme a été blessé à au moins trois reprises.

Même s’il a tenté de se défendre – ce que des lésions dites de défense sur l’avant-bras gauche mettent en évidence – l’agression ou le combat lui a sans doute été fatal. Son crâne présentait une énorme lacune, signe de la violence du coup porté. Par respect, cette ouverture béante a été cachée par ses proches lors de l’inhumation avec un fragment d’écuelle.

Patrice Georges-Zimmermann, Philippe Gardes