La brique du moine-soldat des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Toulouse
Cette brique, de fabrication locale, a été utilisée en réemploi dans un caveau daté du XIIe siècle. Elle mesure 27,8 x 40,5 cm. Elle représente un moine-soldat dessiné sur la terre crue, avant cuisson, à l’aide d’un stylet pointu en bois ou en métal.
Dessin d’un moine-soldat sur une brique, XIIeHôtel Saint-Jean de Toulouse (Haute-Garonne), 2004.
© Didier Rigal, Inrap.
Un cadre réalisé à main levée délimite le pourtour du dessin. Le soldat, représenté de face, tourne la tête vers la droite. Il est équipé d’une tunique couvrant les genoux, décorée de bandes horizontales sur la droite et verticales sur la gauche, ainsi que de jambières.
Des lacets nous permettent de distinguer ses chausses. Son crâne est protégé par un casque conique orné d’une croix et de quatre petits cercles. Son armement défensif se résume à un bouclier en forme d’amande maintenu par la main droite, qui reprend les mêmes motifs décoratifs que le casque, avec quatre compartiments ornés de cercles. Ce type d’écu était généralement en bois, avec un umbo et des bandes de renfort en métal rivetées.
Le soldat, en situation de combat, brandit de sa main gauche une épée courte au pommeau en forme de disque. À sa taille se trouve un fourreau orné alternativement de bandes horizontales et de petits cercles. La datation de son équipement n’excède pas le XIe siècle. La présence de ce graffiti n’est pas anecdotique puisque les moines-soldats des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem fondent en ce lieu , au début du XIIe siècle, un grand prieuré qui sera à la tête de 35 commanderies réparties dans le Sud-Ouest.