Le mobilier des incinérations antiques

Parmi les pratiques funéraires recensées sur le site du métro François Verdier, on note la présence d’offrandes placées dans les tombes au moment de l’ensevelissement. Pour les plus anciennes sépultures, ces offrandes sont de petits flacons en verre, appelés balsamaires, placés à l’intérieur de l’urne cinéraire. 
Mobilier d’accompagnement de la tombe d’enfant 72, IIe siècle de notre ère.
Coquillages (porcelaine et murex), dé à jouer en os (20 mm de côté), amulette phallique en os (42 x 12 x 7 mm), pendentif en canine de sanglier (longueur : 132 mm), médaillons en bois de cerf (Ø : entre 59 et 69 mm), pendeloques en bronze (entre 20 et 35 mm), perles en pâte de verre et dent de canidé.
Station François Verdier, Toulouse (Haute-Garonne), 2002.
Au IIe siècle, une lampe à huile ou une petite coupelle (brûle-parfum ?) a été déposée à côté de l’urne. Dans un bûcher qui, une fois éteint, devient la tombe du défunt, deux vases en verre ont été brûlés en même temps que le mort, alors qu’une lampe à huile a été déposée sur ses restes après la crémation. 

L’un de ces deux vases, luxueux, en verre mosaïqué polychrome, cherche à imiter les pierres précieuses, l’agate ou l’onyx. Mais les offrandes les plus abondantes et les plus opulentes ont été retrouvées dans des tombes de bébé, témoignant ainsi d’un comportement spécifique face aux décès infantiles. 

Il s’agit d’objets de parure et d’amulettes prophylactiques en ambre ou en bois de cerf, talismans assurant force et vigueur à son propriétaire durant son vivant et déposés auprès de lui après sa mort, associés à des coquillages marins.

Catherine Amiel