Les plus anciens vestiges correspondent à cinq fosses du début de l'époque romaine ; elles ne sont associées à aucun élément bâti. La pente marquée en limite de laquelle les fosses sont creusées constituait peut-être un fossé autour de la ville gauloise, progressivement remblayé dès le Haut-Empire et jusqu'au Moyen Âge. 

Une zone d'ensilage du haut Moyen Âge 

Une nouvelle occupation apparaît au IX^e-X^e siècle dans la moitié ouest du site, sous la forme d'une série de fosses et de silos. L'abondant matériel retrouvé dans les comblements (céramique, ossements animaux, scories de fer, clous, verre, coquilles d'œuf, d'huîtres et de moules, charbons de bois…) témoigne d'une habitation proche. 

Une nécropole du Moyen Âge 

Entre le X^e et le XII^e siècle, le site accueille une nécropole dont ne subsistent que six sépultures orientées nord-sud. Leur implantation au pied de l'enceinte du Bas-Empire témoigne de la recherche d'une proximité avec une chapelle ou une église. Or, selon une hypothèse traditionnelle, en face du terrain fouillé une chapelle existait antérieurement à l'édification de l'église Sainte-Catherine située intra muros. 

La construction de la deuxième enceinte au XIV^e siècle inclut désormais le bourg d'Avenum dans la ville, ce qui entraîne un profond changement dans l'affectation des terrains. En effet, des bâtiments sur caves sont édifiés, ouvrant, à l'ouest, rue Charles Sanglier et, à l'est, rue Sainte-Catherine. Ils ont été utilisés avec de légères modifications jusqu'en 1940.

Sébastien Jesset