Une sépulture médiévale.
Plaine du Tuffeau, Rom (Vienne), 2010.
© Sophie Gougnard, Inrap
Plaine du Tuffeau, Rom (Vienne), 2010.
© Sophie Gougnard, Inrap
Description
Sur la commune de Rom, sur le versant sud de la Dive, un petit groupe de neuf fosses sépulcrales a été mis au jour à l'occasion du diagnostic réalisé sur l'emprise de la ligne à grande vitesse, au bord d'un chemin d'exploitation ancré dans la trame parcellaire du territoire de la commune de Rom, remontant à l'Antiquité.Résultats
Un petit cimetière familial du haut Moyen Âge ?Immédiatement en contrebas du rebord du plateau calcaire incisé par la Dive, neuf fosses sépulcrales sont apparues directement sous le niveau de labours. Faiblement creusées dans le calcaire, les sépultures sont très arasées, et les squelettes parfois très mal conservés.
La fouille complète d'une tombe a permis toutefois de mettre au jour un individu plutôt bien conservé et d'identifier un adulte déposé sur le dos, la tête au sud-ouest, tournée vers l'est. Le bras droit était placé le long du corps et demeurait très étroitement aligné contre le tronc. Le membre inférieur droit gardait le même alignement en extension, tandis que le membre inférieur gauche avait subi une légère flexion amorcée dès le bassin. Ainsi, le genou gauche reposait sur le genou droit. Le bras gauche reposait sur l'abdomen, fléchi à angle droit. La disposition originelle du défunt paraît donc bien préservée, mais quelques os des pieds ou des mains ont disparu ou ont légèrement bougé. Il manque des côtes et certaines sont déplacées. L'une d'elles est posée sur les deux tibias. Il manque également la clavicule droite. Le resserrement de la position des membres inférieurs, et l'aspect contraint des membres supérieurs plaqués contre le haut du corps suggèrent que le défunt a été inhumé en linceul, avec un comblement rapide de la tombe.
Aucun élément mobilier ne permet de préciser la datation de cette sépulture, ni, d'ailleurs, de l'ensemble de cette petite nécropole. La réalisation d'une datation par la méthode du radiocarbone permet toutefois de dater la sépulture entre 660 et 780 de notre ère.
