Localisation des sites sur le territoire de Rennes

Lycée Saint-Martin – 31 rue d'Antrain

Localisation du site dans le quadrillage que formaient les rues de la ville antique.  Lycée Saint-Martin, 31 rue d'Antrain, Rennes (Ille-et-Vilaine), 2004.  © Arnaud Desfonds, Stéphane Jean, Gaétan Le Cloirec et Dominique Pouille, Inrap ; Thierry Lorho, SRA
Localisation du site dans le quadrillage que formaient les rues de la ville antique.
Lycée Saint-Martin, 31 rue d'Antrain, Rennes (Ille-et-Vilaine), 2004.
© Arnaud Desfonds, Stéphane Jean, Gaétan Le Cloirec et Dominique Pouille, Inrap ; Thierry Lorho, SRA

Description

En 2004 un diagnostic archéologique a été entrepris dans un terrain de 336 m² qui se trouve en limite ouest du lycée Saint-Martin. Ce secteur présentait l'intérêt de se situer à proximité de la rue de Saint-Malo, et en particulier de la parcelle où a été mis au jour un lot d'armes du début du Ier siècle de notre ère. Cette modeste intervention apparaissait donc comme une opportunité pour recueillir des informations sur le contexte de cet ensemble exceptionnel découvert en 1987.

Résultats

Une occupation antique à forte connotation métallurgique  

L'occupation la plus ancienne se caractérise par un simple piétinement sur le substrat mis à nu ; des rejets charbonneux sont littéralement intégrés à la surface de circulation tant ils ont été foulés. À ce niveau, une fosse quadrangulaire, une empreinte de paroi et quelques trous de poteaux témoignent d'installations modestes, dont l'organisation et la nature nous échappent.  

Les rejets qui recouvrent ces premières traces d'occupations sont plus parlants, car ils contiennent de nombreux rejets de métallurgie du fer et du bronze (parois de four, creusets, moule de bronzier, scories de fer) qui illustrent plusieurs étapes du travail des artisans. Les tessons de céramique qui les accompagnent se rapportent essentiellement au IIe siècle.  

Un mur a ensuite été élevé sur les gravats hétérogènes qui recouvrent les premières traces d'occupation. Il n'était plus représenté, lors du diagnostic, que par un alignement grossier de blocs de schiste orienté nord-ouest/sud-est. Les sols associés ont quant à eux disparu, et les remblais liés au travaux de démantèlement ont livré des céramiques qui couvrent toute la période romaine jusqu'au IVe siècle.   

Les traces d'occupation postérieures à l'Antiquité     

Une coupe réalisée dans la partie orientale de la parcelle suggère qu'un fossé a été creusé à l'emplacement de l'ancien mur gallo-romain. Toutefois, l'exiguïté des lieux n'a pas permis de percevoir son tracé lors de l'ouverture du sondage. Un tesson de céramique dite « très décorée », découvert dans le comblement de ce fossé, permet de situer son abandon à la fin du Moyen Âge. Une épaisseur de terre végétale s'accumule ensuite sur 1,15 m d'épaisseur avant la construction d'un bâtiment signalé sur le cadastre napoléonien.