Localisation des sites sur le territoire de Rennes

10-12 rue Saint-Louis

Coupe montrant l'épaisseur de la chaussée orientée nord-sud (cardo). Les différentes bandes de roulement, illustrées par une succession de cailloutis jaunes, reposent sur un lit de pierres de schiste. Au sommet de la coupe, une dernière recharge, plus sommaire et terreuse, correspond à une réfection sommaire.  10-12 rue Saint-Louis, Rennes (Ille-et-Vilaine), 2014.  © Romuald Ferrette, Inrap
Coupe montrant l'épaisseur de la chaussée orientée nord-sud (cardo). Les différentes bandes de roulement, illustrées par une succession de cailloutis jaunes, reposent sur un lit de pierres de schiste. Au sommet de la coupe, une dernière recharge, plus sommaire et terreuse, correspond à une réfection sommaire.
10-12 rue Saint-Louis, Rennes (Ille-et-Vilaine), 2014.
© Romuald Ferrette, Inrap

Description

L'intervention archéologique, liée à l'aménagement d'une Maison de la petite enfance, se situe au cœur de Rennes antique, au sud de la fouille du Couvent des Jacobins et à l'ouest de celle de l'ancien hôpital militaire Ambroise-Paré. Elle concerne des occupations romaines et l'étude d'un bâtiment encore en élévation, à savoir une salle de jeu de paume  construite au XVIIe siècle. Cette dernière, l'une des rares encore conservées en France, a fait l'objet d'une analyse architecturale détaillée.

Résultats

Ne seront donc ici décrits que les résultats de la fouille des vestiges antiques. 

Les occupations du Haut-Empire (Ier-IIIe siècles)   

La fouille concerne la façade orientale d'un quartier proche du forum, qui se développe à partir du milieu du Ier siècle le long d'une rue orientée nord-sud (cardo). Cette rue, réalisée avec soin et rigueur, bénéficiera jusqu'au milieu du IIIe siècle d'un entretien et de programmes de réfection continus. Dans un premier temps, elle est longée à l'est par des constructions légères et modestes, de surfaces très réduites (moins de 30 m²) et disposant de cours à l'arrière. L'hypothèse privilégiée est qu'il pourrait s'agir de boutiques, plusieurs fois reconstruites au même emplacement.   

Au milieu du IIIe siècle, époque à laquelle Condate connaît des transformations importantes, la physionomie du quartier change radicalement. De puissantes constructions utilisant la pierre font leur apparition, tandis qu'une dernière grande réfection est appliquée au cardo. L'ancien quartier commerçant acquiert alors probablement un caractère résidentiel. Mais, au milieu du IVe siècle, le démantèlement de ses grands bâtiments marque le retrait définitif de l'occupation antique.