Localisation des sites sur le territoire de Rennes

Rue d'Antrain- rue des Tanneurs

Petite jatte tronconique en céramique presque complète (hauteur : 10 cm ; diamètre à l'ouverture : environ 20 cm) retrouvée au fond du fossé d'enclos.  Rue d'Antrain / rue des Tanneurs, Rennes (Ille-et-Vilaine), 2004.  © Dominique Pouille, Inrap 
Petite jatte tronconique en céramique presque complète (hauteur : 10 cm ; diamètre à l'ouverture : environ 20 cm) retrouvée au fond du fossé d'enclos.
Rue d'Antrain / rue des Tanneurs, Rennes (Ille-et-Vilaine), 2004.
© Dominique Pouille, Inrap 

Description

Un projet immobilier devant intervenir sur un terrain assez proche de la limite septentrionale de l'agglomération antique est à l'origine du diagnostic archéologique. Lors de cette opération, les vestiges d'un habitat d'époque gauloise ont été identifiés. Malheureusement, celui-ci se développe en grande partie en dehors de la parcelle, dans un secteur aujourd'hui totalement urbanisé, où le sol a été entièrement bouleversé. Les informations dont on dispose à son sujet sont donc très partielles. Elles présentent toutefois un grand intérêt car les témoignages remontant à cette époque sont exceptionnels sur le site de Rennes.

Résultats

Un site d'habitat révélé par la présence d'au moins deux fossés

Deux tronçons de fossés permettent de reconnaître l'existence de ce site. Leur partie supérieure a disparu suite à la réalisation, à une époque indéterminée, de terrassements qui ont raboté toute la surface du terrain sur plusieurs dizaines de centimètres d'épaisseur. Aucun sol ancien n'est donc conservé. Par conséquent, il est impossible de restituer le plan d'ensemble de cet habitat. Tout au plus sait-on qu'au moins deux enclos imbriqués l'un dans l'autre définissaient l'emprise de cette exploitation. Ils étaient matérialisés par des fossés profonds de 1 à 1,50 m, pour une largeur à l'ouverture comprise entre 1,50 et 2 m. Comme cela est toujours le cas, ceux-ci étaient doublés  par une levée de terre, constituée par le sédiment extrait pour leur creusement. L'emplacement d'une entrée a pu être observé : il était marqué par le rétrécissement de l'un des fossés. Une fois le site abandonné, l'ensemble a été petit à petit remblayé, scellant dans les fossés des rejets et détritus divers remontant à l'époque de son utilisation.

Un échantillonnage de mobilier datable des IVe-IIIe siècles avant notre ère


Le lot de vases et fragments retrouvés présente un grand intérêt pour la connaissance de la région pendant la seconde partie de l'âge du Fer. C'est en effet l'un des rares ensembles disponibles pour le secteur rennais. Plusieurs récipients sont complets ; ils présentent une certaine variété de formes mais aussi de grandes similitudes de fabrication, notamment des pâtes qui sont très ressemblantes. Une production locale est très probable.

Des fragments de plaques foyères en terre cuite ont également été trouvées. C'est sur ces sortes de briques plates, caractéristiques de l'époque, qu'était entretenu le feu destiné à la cuisson des aliments.